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Diplomatie pour la Corée du Nord

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La Chine et la Russie proposent leur aide à la crise nucléaire.
publié le 3 janvier 2003 à 21h38

Négocier, tergiverser, repousser l'échéance. Telle est la posture diplomatique adoptée par les Etats-Unis, la Corée du Sud et la Chine, face à la volonté déclarée de la Corée du Nord de redémarrer son réacteur proliférant de Yongbyon.

Coopérer. «La situation nord-coréenne peut être résolue pacifiquement, par la diplomatie», expliquait cette semaine le Président américain George W. Bush, en insistant sur le rôle persuasif que pourraient jouer à cet égard la Chine et la Russie, anciens alliés du régime stalinien de Pyongyang. La rencontre, hier à Pékin, entre les ministres des Affaires étrangères sud-coréen et chinois, allait dans ce sens. Les deux parties se sont mises d'accord pour «coopérer» afin «d'empêcher la situation de s'aggraver davantage».

Parallèlement, un émissaire de Séoul doit arriver aujourd'hui à Moscou afin d'obtenir l'engagement des Russes de faire tout leur possible pour dissuader Pyongyang de produire du plutonium à Yongbyon en vue de fabriquer l'arme nucléaire. La première question est de savoir si le régime de Kim Jong-il souhaite négocier comme il l'a fait en 1994. Il avait alors accepté de suspendre son programme nucléaire militaire en échange d'une centrale non-proliférante et de la livraison d'un demi-million de tonnes de pétrole par an. Des programmes aujourd'hui gelés. Cette fois-ci, le prix exigé par Pyongyang risque d'être beaucoup plus conséquent.

Monnayer. L'autre question est de savoir si les diplomates russes et chinois peuvent influencer Pyongya