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Libération

Le Likoud résiste aux scandales dans les sondages

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Le parti de Sharon garde une avance d'environ dix sièges.
publié le 4 janvier 2003 à 21h38

Jérusalem

de notre correspondant

Jusqu'où descendra le Likoud ? Depuis un mois, son érosion se poursuit, à mesure que menus et gros scandales se révèlent autour de la désignation aux primaires des candidats de la liste au Parlement. Dernière victime : la vice-ministre de l'Equipement, Naomi Blumenthal, accusée d'avoir acheté ses voix, destituée par Sharon. Proie commode, mais d'autres cibles sont déjà désignées, dont Omri et Guilead, les propres fils du Premier ministre. Les accusations volent tous azimuts, entretenues par une presse aussi agressive que moralisatrice...

Et pourtant, le Likoud tient toujours la tête, à en croire les sondages du week-end (1) des trois grands quotidiens. S'il a perdu 10 mandats en un mois, il peut encore en escompter 31 (selonÊHaaretz), 34 (Maariv) ou 32 (Yédiot Aharonot). Les travaillistes d'Amram Mitzna piétinent toujours à 21-22, tandis que Shinouï caracole toujours avec ses 12 à 15 mandats.

Arabes. Un élément révélateur est l'attitude des sondés quant au sort des députés arabes invalidés par la Commission centrale électorale (voir Libération du1er janvier). Dans Maariv, ils sont 60 et 62 % à se satisfaire de la mise hors jeu d'Ahmad Tibi et d'Azmi Bichara (71 et 70 % dans Yédiot). Mais ils souhaitent aussi l'élimination de Baroukh Marzel, candidat d'extrême droite, retenu, lui, par la commission, à 43 % (Maariv) et 44 % (Yédiot). Même si ces électeurs sont 48 %, dans Maariv, à penser qu'une telle mesure «affaiblit la démocratie» et 61 % qu'elle