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Libération

Cote-d'ivoire : la France pour cible

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30 rebelles tués et 9 Français blessés lors de combats hier.
publié le 7 janvier 2003 à 21h41

Moins de quarante-huit heures après le départ de Dominique de Villepin, des rebelles ivoiriens ont lancé leur offensive la plus violente contre l'armée française dans l'ouest de la Côte-d'Ivoire. Le bilan des affrontements de la journée est de 30 morts chez les rebelles et de 9 soldats français blessés, dont un sérieusement touché à la jambe qui a été évacué sur l'antenne chirurgicale militaire française de Yamoussoukro, a annoncé lundi soir l'état-major des armées françaises.

Le ministre français des Affaires étrangères avait pourtant obtenu une promesse de respect d'un «cessez-le-feu total» des principales parties en conflit. Hier matin, il se félicitait même de la décision du Mouvement populaire ivoirien du Grand-Ouest (Mpigo) et du Mouvement pour la justice et la paix (MJP) de se joindre à la table ronde qui doit réunir tous les partis politiques ivoiriens à partir du 15 janvier à Paris. «C'est avec une grande satisfaction que je constate que le Mpigo a déclaré vouloir travailler dans le sens du cessez-le-feu et a accepté l'idée de participer à la table ronde de Paris», s'est réjoui Villepin.

A la même heure, deux groupes d'assaillants appartenant apparemment au Mpigo, de 40 et de 30 éléments à pied, ont attaqué à coups de mortier les deux postes français situés aux entrées nord et nord-est de Duékoué. Ce noeud routier, qui ouvre l'accès à la «boucle du cacao» et au port stratégique de San Pedro, a déjà été le théâtre de plusieurs accrochages entre les soldats français du