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Libération

Israël contraint à des représailles limitées

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Malgré le double attentat, Sharon doit choisir le statu quo.
publié le 7 janvier 2003 à 21h41

Jérusalem

de notre correspondant

Avec le double attentat de dimanche soir à Tel-Aviv, le nombre de victimes israéliennes de la deuxième Intifada atteint 725 (dont 8 travailleurs étrangers) ; c'est le troisième attentat dans ce quartier de Névé Chaanan en un an. Ainsi, le jour même où Tsahal procédait à des tirs réussis de missiles Arrow, les Palestiniens menaient-ils à bien une mission exigeant peu de moyens sophistiqués.

Après le double attentat, la réunion du cabinet de sécurité a décidé de représailles et d'«intensifier la lutte antiterroriste». Mais, selon des sources de l'armée, l'opération héliportée de dimanche soir à Gaza, qui a détruit un atelier métallurgique soupçonné de produire des armes, était en fait programmée avant les attaques. Cependant, sur le plan militaire, les représailles ne peuvent guère aller bien loin : Tsahal a réoccupé presque toutes les villes palestiniennes, en a encerclé d'autres, établi le couvre-feu dans la plupart des agglomérations, arrêté des centaines de Palestiniens et déjoué plusieurs tentatives d'attentats. En plus, au plus niveau de l'état-major, certains expriment des réticences à faire intervenir l'armée pour servir les intérêts électoraux de Sharon.

Interdictions. De manière plus immédiate, le cabinet de sécurité a décidé d'interdire la réunion du Conseil central de l'OLP, prévue jeudi à Ramallah, mais surtout le départ de représentants palestiniens à la conférence sur le processus de paix et les réformes au sein de l'Autorité,