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Libération

Les soldats «perdus» de Laurent Gbagbo

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Hier, les mercenaires semblaient sur le point d'évacuer leur QG.
publié le 7 janvier 2003 à 21h41

Yamoussoukro envoyé spécial

Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, a promis à Dominique de Villepin, vendredi à Abidjan, le départ immédiat des mercenaires de Côte-d'Ivoire. Hier matin, ils semblaient sur le point de quitter leur QG de l'hôtel Président, le palace monumental et désert de Yamoussoukro. «La fin de notre mission ? Pour l'instant, on ne nous a rien dit», confiait pourtant, l'avant-veille, un russophone accoudé au bar. «Les Ivoiriens ne savent pas piloter les hélicoptères dont ils disposent», notait ce pilote slave.

Combien sont-ils à devoir faire leurs bagages ? Certains parlent de 200 mercenaires présents ces dernières semaines sur le territoire ivoirien, notamment dans l'Ouest, où les combats se poursuivent entre loyalistes et rebelles du Mpigo (Mouvement populaire du Grand-Ouest). Mais nul ne connaît leur nombre exact. Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte-d'Ivoire, constituait la base arrière des hélicoptères avec lesquels les mercenaires, recrutés par le régime de Gbagbo bombardaient, au nez et à la barbe de l'armée française, censée veiller au respect du cessez-le-feu, les positions ennemies jusqu'à la visite de Villepin.

Hélicos. «Nous avons identifié une vingtaine de visages, affirme un officier français basé sur l'aéroport de la ville. Toujours les mêmes : que des Blancs. Les hélicos atterrissaient ici pour faire le plein de carburant et repartaient aussitôt.» Leurs équipages portaient des salopettes orange ou vertes, indique un autre militai