Les premiers résultats des inspecteurs en désarmement de l'ONU sont négatifs. Dans une interview à Reuters, Mohamed el-Baradei, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'a reconnu hier soir : «Nous n'avons encore rien vu qui montre de façon évidente (...) que l'Irak a menti dans sa déclaration sur la question nucléaire.»
C'est aussi hier que, pour la première fois depuis leur retour en Irak, le 27 novembre, Saddam Hussein a choisi d'attaquer verbalement les inspecteurs onusiens, les accusant de faire de l'espionnage. Des déclarations qui tranchent avec le précédent discours du raïs, à Noël, où il avait exprimé sa confiance dans le Conseil de sécurité et salué le travail de ses inspecteurs. Cette fois, dans ce discours télévisé prononcé pour «la journée de l'armée», il les a accablés : «Plutôt que de rechercher de prétendues armes de destruction massive pour révéler les mensonges des menteurs (...), les équipes d'inspection ont commencé à dresser des listes de scientifiques irakiens, à poser aux ouvriers des questions qui ne sont pas ce qu'elles semblent être et à rassembler des informations au sujet des camps de l'armée et de la production militaire légitime. Ces choses, ou la plupart d'entre elles, sont un pur travail de renseignement.»
Dix jours plus tôt, il déclarait : «Nous sommes confiants dans les résultats de l'inspection qui constitueront un choc pour les Etats-Unis et qui démasqueront leurs mensonges, si tout continue de marcher de façon techn