Alors qu'on craignait des milliers de morts, les habitants de Tikopia, Anuta et Mota Lava, trois îles du Pacifique, sont tous sains et saufs. Mardi matin, un bateau a rejoint Anuta, la dernière de ces trois îles non encore secourues: il semblerait que ses 400 habitants se portent bien. «Ni morts ni blessés», et des dégâts limités: 90% des maisons et 70% des jardins ont échappés au typhon Zoe dont le souffle ravageur a été mesuré à 300 km/h.
Le samedi 28 décembre, le passage de Zoe aurait provoqué des vagues de 11 mètres sur ces îles volcaniques appartenant au district de Temotu, situées à la pointe extrême de l'immense archipel des Salomon. Et très isolées: la capitale des Salomon, Honiara, est à 1.000 kilomètres au nord-ouest de Tikopia, l'Australie à 3.000 kilomètres au sud-ouest.
Mais voilà: c'est la fin de l'année, l'Occident et les riches Océaniens festoient, il se passe rien.
Le mercredi 1er janvier, passent à la télévision du monde entier les premières images, prises par avion, de Tikopia, la plus grande des îles avec environ 1.700 habitants répartis sur 16 km2. Des plages grises, des arbres couchés: on apprend l'existence de ces îles du bout du monde en même temps que leur supposée disparition. Car le reportage d'un journaliste néo-zélandais est catastrophiste: il n'a repéré aucun signe de vie sur l'île. Quelques heures plus tard cependant, des responsables humanitaires australiens survolent Tikopia à bord d'un avion militaire. Ce qu'ils voient est plus optimiste: des g