Londres
de notre correspondant
Depuis l'arrestation de sept hommes soupçonnés de préparer un attentat, Scotland Yard oscille entre le soulagement et l'inquiétude. Ses officiers ont réussi, avec l'aide du MI5, le service de sécurité intérieure, à démanteler dimanche un minilaboratoire clandestin au coeur de Londres destiné sans doute à des fins terroristes. Le matériel saisi portait des traces de ricine, un poison mortel. Un succès salué par l'ensemble des autorités britanniques. Mais les fioles et les récipients qui ont servi de chaudron de sorcière étaient vides. «La substance qui nous inquiète n'est plus là. Nous devons la retrouver», a déclaré un policier.
Appels au calme. Depuis qu'un laboratoire du ministère de la Défense a établi mardi la présence de ricine dans un petit appartement du nord de la capitale, le royaume tout entier est sur le qui-vive. Les enquêteurs disent ignorer en quelle quantité le poison a été produit, à quel usage il était destiné et, plus grave encore, ce qu'il est devenu. Les sept détenus seraient tous de nationalité algérienne, et deux d'entre eux étaient des demandeurs d'asile. Selon le quotidien Daily Mail, la police recherche activement trois autres hommes qui pourraient détenir un stock de cette toxine léthale, une fois ingurgitée ou inhalée. Les autorités, qui veulent éviter un vaste mouvement de panique, alternent les mises en garde et les appels au calme.
Les services de santé ont envoyé dès mardi un message électronique d'alerte à l'ensemble