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Libération

Irak: Blair peine à imposer sa guerre

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L'opinion et les travaillistes critiquent le suivisme de Londres.
publié le 9 janvier 2003 à 21h43

Londres de notre correspondant

Tiraillé entre une opinion hostile à une intervention militaire en Irak et son alliance étroite avec les Etats-Unis, Tony Blair fait plus que jamais le grand écart. Son discours prononcé mardi après-midi ne pouvait pas mieux illustrer les hésitations de son gouvernement face à la perspective d'une nouvelle guerre dans le Golfe.

Devant une centaine de ses ambassadeurs réunis à Londres, le Premier ministre travailliste a réitéré son appui à George Bush, tout en affichant sa différence. «Si vous voulez qu'on vous aide à renverser Saddam, aidez-nous et montrez-vous plus ouvert sur les autres dossiers !», lui a-t-il déclaré en substance. Tony Blair se défend d'être le «caniche» de la Maison Blanche, comme le surnomment ses détracteurs. En échange de son soutien presque sans faille, il affirme avoir gagné la confiance du Président et infléchi sa politique unilatérale. «Nous devons continuer à user de notre influence, a-t-il souligné. Sur les questions d'armes de destruction massive ou de terrorisme international, les gens écoutent les Etats-Unis et sont sans doute prêts à les suivre, mais ils veulent être entendus à leur tour. Pour la communauté internationale, le processus de paix au Moyen-Orient, la pauvreté, le réchauffement global... sont aussi importants.»

Désamorcer. Pour Michael Cox, spécialiste des relations américano-britanniques à la London School of Economics (LSE), son message aux dirigeants républicains est le suivant : «Si vous voulez notr