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Libération

L'ami de Sharon qui lui voulait du bien

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Le prêt d'un bienfaiteur sud-africain embarrasse le candidat du Likoud.
publié le 9 janvier 2003 à 21h43

Jérusalem

de notre correspondant

Après les déboires de son fils Omri, soupçonné d'avoir acheté des voix pour les primaires du Likoud par l'entremise d'anciens délinquants ; après ceux de son fils Guiléad, impliqué dans une affaire de corruption portant sur des millions de dollars pour ses «conseils» en immobilier, Ariel Sharon est désormais en première ligne. En effet, le Premier ministre est accusé d'avoir bénéficié, en janvier 2002, par le biais des comptes bancaires de ses deux fils, d'un prêt de 1,5 million de dollars d'un donateur sud-africain. Celui-ci, Cyril Kern, s'est dit «heureux d'avoir aidé un ami». Cette somme a servi de caution pour un autre prêt, afin d'éponger des dettes datant de la campagne électorale de Sharon aux primaires de 1999. Dans un premier temps, la famille a justifié cette caution par une hypothèque sur sa ferme des Sycomores... qui ne peut l'être, les terres ayant été affermées à l'Etat.

Intégrité. Hier, Sharon s'est indigné : «Il s'agit d'une machination politique honteuse, que je démonterai, documents et faits à l'appui. Cette calomnie n'a qu'un but : renverser un Premier ministre.» Pour l'instant, elle embarrasse le candidat du Likoud. Amram Mitzna, son adversaire travailliste, qui fait campagne sur sa propre intégrité, n'a pas manqué de réclamer la démission de son rival : «Qu'il rompe son silence ou qu'il démissionne...» Dans les mêmes circonstances, Ezer Weizman dut démissionner de sa charge de président pour avoir reçu une aide personnelle d