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Libération

Israël : deux députés arabes rejoignent la course électorale

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La Cour suprême a annulé l'invalidation de leurs candidatures, qui avait causé la colère d'Arabes israéliens.
publié le 10 janvier 2003 à 21h44

Jérusalem

de notre correspondant

Les onze juges de la Cour suprême ont validé hier les candidatures à la XVIe Knesset des députés arabes Ahmed Tibi (du parti Hadash), Azmi Bichara et son parti (Balad) et celle du député d'extrême droite, Baruch Marzel. Les deux premiers avaient été invalidés par la Commission électorale centrale, le dernier, validé. Mais ces décisions étaient soumises au jugement de la Cour, plus haute instance judiciaire du pays, à moins d'un mois des élections du 28 janvier. Ahmed Tibi a obtenu l'unanimité des juges. Pour Azmi Bichara et Baruch Marzel, sept juges se sont prononcés en leur faveur, quatre contre. Shaul Mofaz, ministre de la Défense et ancien chef d'état-major, et Moché Feiglin, tous deux candidats du Likoud, ont vu leur invalidation confirmée.

Formule ancienne. Loin des calculs politiques, pour ne pas dire partisans, de la Commission électorale, les juges avaient à trancher sur la pertinence des articles invoqués contre les députés arabes. Ils étaient accusés de contrevenir à la loi électorale pour «soutien à la lutte armée d'un Etat ennemi ou d'une organisation terroriste contre Israël» et, pour le député d'extrême droite, d'enfreindre un article interdisant l'«incitation à la haine raciale». Pour Azmi Bichara, plus particulièrement, s'ajoutait un article interdisant la «négation de l'existence de l'Etat d'Israël comme un Etat juif démocratique». Ce qui lui est reproché est de vouloir transformer Israël en un «Etat de tous ses citoyens». Or, i