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Libération

Flambée de violence en Israël et Palestine

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Onze morts hier, malgré les appels au calme lancés par Yasser Arafat.
publié le 13 janvier 2003 à 21h46

Jérusalem

de notre correspondant

Onze personnes ont été tuées, dont sept Palestiniens et deux Israéliens, hier dans les territoires autonomes et en Israël, à seize jours des élections législatives israéliennes. Cette nouvelle flambée de violence intervient quarante-huit heures après que l'Autorité palestinienne eut enjoint à toutes les organisations de s'abstenir d'actions armées jusqu'aux élections israéliennes du 28 janvier. «Les actions contre des citoyens israéliens ont causé un grand dommage à la cause palestinienne dans l'opinion mondiale et dans le camp de la paix israélien», a-t-elle souligné. Cet appel à la retenue avait deux raisons essentielles : d'une part, la chute dans les sondages du Premier ministre, «divine surprise» pour les officiels palestiniens, qui verraient sans déplaisir une victoire du travailliste Amram Mitzna. D'autre part, et surtout, ils redoutent des actions spectaculaires d'Israël en cette période de fièvre électorale (tel le bombardement, en 1981, de la centrale nucléaire irakienne).

L'appel au calme n'aura donc pas été suivi d'effet. Dans les territoires autonomes, cinq Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens, dont deux par des tirs de missiles. Un hélicop tère d'assaut a tiré un missile sur une voiture dans la ville de Khan Younès, tuant deux occupants et blessant un troisième. Selon des résidents, l'hélicoptère visait en fait un taxi voisin dont les occupants ont pu s'enfuir à temps. Deux des trois occupants de la voiture étaient des