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Libération

A Londres, réunion virtuelle pour la paix

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Les Palestiniens ont participé à la conférence sur le Proche-Orient par vidéo.
publié le 15 janvier 2003 à 21h49

Londres de notre correspondant

C'est la première conférence virtuelle de l'histoire du Proche-Orient. Déterminé à relancer le processus diplomatique dans la région, Tony Blair avait convié les dirigeants palestiniens à venir discuter de la réforme de leurs institutions, un préalable posé par les Etats-Unis et Israël à la reprise des pourparlers de paix. Le débat s'est déroulé hier, comme prévu, en présence d'émissaires des pays arabes et du Quartette (ONU, Union européenne, Russie et Etats-Unis). Seuls les principaux intéressés étaient absents.

Ecran géant. A la suite du double attentat de Tel-Aviv, le 5 janvier, Israël avait interdit aux responsables palestiniens de sortir de leurs enclaves. Ils ont donc participé à l'exercice depuis Ramallah, en Cisjordanie, grâce à une liaison vidéo. Retenus dans la bande de Gaza, Nabil Chaath, le ministre du Développement international, et Zouheir Sourani, en charge de la Justice, ont dû utiliser leurs téléphones cellulaires pour se joindre aux travaux. A Londres, l'Autorité palestinienne n'était incarnée que par Afif Safieh, son représentant au Royaume-Uni, et l'un de ses conseillers juridiques, Michael Tarazi, qui, grâce à son passeport américain, avait pu faire le voyage. Jack Straw, le chef de la diplomatie britannique, qui avait fait installer au Foreign Office un écran géant, a «regretté» la décision israélienne et admis que «cela ne saurait servir de substitut à un face-à-face». Mais, à l'issue de la conférence, il a déclaré que la