Bruxelles (UE) de notre correspondant
Le couple franco-allemand est sorti d'un septennat de léthargie. Quelles que soient les zones d'ombre du compromis adopté mardi soir par Gerhard Schröder et Jacques Chirac, les deux hommes ont réussi là où ils avaient échoué en décembre 2000, c'est-à-dire à s'entendre sur la réforme des institutions européennes. C'était le test ultime d'une relance franco-allemande à laquelle personne ne croyait plus. A une semaine de la célébration du quarantième anniversaire du traité de l'Elysée, texte fondateur de la coopération bilatérale, c'est une bonne nouvelle pour la construction communautaire qui, sans le moteur franco-allemand, au mieux piétine, au pire recule.
Aménagements. La flamme franco-allemande s'est rallumée en octobre dernier. A la surprise générale, le chancelier et le Président sortaient de leur poche, à l'ouverture du sommet de Bruxelles consacré au financement de l'élargissement, un compromis qui garantissait à la fois la survie jusqu'en 2013 de la politique agricole commune (PAC), dada français, et gelait le budget global qui y sera consacré afin d'éviter toute dérive comme le voulaient les Allemands.
Avec quelques aménagements à la marge, les partenaires de Paris et Berlin n'ont pu que se rallier au compromis, à la fureur de Tony Blair. Le Premier ministre britannique avait bon espoir de profiter de l'élargissement pour en finir avec la PAC... Elu en 1997, il n'a jamais connu une relation franco-allemande en état de marche, ce qui