Menu
Libération

Pas d'accord sans pressions

Article réservé aux abonnés
Le travail des trois commissions chargées des sujets délicats.
publié le 16 janvier 2003 à 21h50

Avoir réuni les dirigeants des principaux partis politiques et mouvements rebelles armés ivoiriens est déjà un tour de force pour la diplomatie française. Il a fallu convaincre Gbagbo que, sans le cordon de protection de l'armée française, il aurait été renversé depuis longtemps. Et les rebelles ont dû admettre que, même en cas de victoire militaire, ils se retrouveraient à la tête d'un pays déchiré, ruiné et au ban de la communauté internationale. Chaque partie est donc venue négocier mais dans le seul espoir que «l'honnête courtier» français l'aide à se débarrasser de l'autre. «J'ai un seul objectif (...): que mon pays soit libéré», déclarait hier encore Laurent Gbagbo dans le Monde. «Nous ne sommes pas venus discuter avec Gabgbo, mais avec la France des modalités de l'après-Gbagbo», rétorquent les rebelles. Comment, à partir de positions aussi éloignées, arriver à un accord ?

Thématique. «En sortant de l'incantatoire et en laissant de côté les préalables irréalistes, explique un diplomate français. Puis en planchant sur des problèmes concrets et bien identifiés.» Pour cela, les organisateurs de la conférence ont prévu trois commissions de travail, chacune chargée d'un programme précis : les questions militaires (cantonnement et réintégration des rebelles), les questions de société, c'est à dire tout ce qui touche à l'ivoirité (situation des étrangers, carte d'identité, droit foncier, éligibilité, droit de vote) et le calendrier politique. «Nous n'avons pas d'idées précises