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Libération

Une présidence bicéphale pour l'UE

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Le point d'accord Schröder-Chirac dessine la nouvelle Europe.
publié le 16 janvier 2003 à 21h50

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Berlin et Paris ont enfin réussi à accorder leurs vues sur la réforme des institutions de l'Union européenne (UE). A l'issue d'un dîner à l'Elysée, mardi soir, Jacques Chirac et Gerhard Schröder, accompagnés de leur chef respectif de la diplomatie, ont annoncé, réjoui, ce nouveau succès du couple franco-allemand. Cette position com mune, qui pèsera d'un poids tout particulier si ce n'est déterminant, a été transmise toutes affaires cessantes à Valéry Giscard d'Estaing, le président de la Convention européenne chargée de rédiger la Constitution de l'Europe élargie.

Pourtant, le compromis n'a pas été évident à trouver, comme l'avait reconnu le Président (lire Libération du 14 janvier). Pédagogique, il a expliqué que «la France était très attachée à renforcer le Conseil européen» des chefs d'Etat et de gouvernement, alors que «l'Allemagne est préoccupée par la nécessité d'une meilleure intégration et, à ce titre, souhaitait renforcer le pouvoir de la Commission, notamment le pouvoir politique, et, pour cela, faire élire le président de la Commission par le Parlement européen». Il fallait faire «chacun un pas vers l'au tre». Dans cet esprit, la Fran ce a accepté que le président de la Commission soit élu par le Parlement européen et l'Allemagne a accepté que le Conseil européen soit présidé par un président élu par le Conseil à la majorité qualifiée pour une période de deux ans et demi renouvelables ou de cinq ans.

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