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Les Roms mal aimés en Europe centrale

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Une enquête du Pnud dénonce les conditions de vie des Tsiganes.
publié le 17 janvier 2003 à 21h51
(mis à jour le 17 janvier 2003 à 21h51)

Les Roms sont les grands perdants de la transition à l'Est, et les programmes occidentaux pour les sortir de leur marginalisation n'ont guère eu d'effets. Les résultats de l'enquête du Pnud (le Programme des Nations unies pour le développement) publiés hier (1), qui analyse la situation des 4 à 5 millions de Roms vivant dans cinq pays d'Europe centrale et orientale, n'incitent guère à l'optimisme. Pauvreté, chômage et ségrégation : la position des Tsiganes dans la société s'est même plutôt détériorée depuis la chute du Mur. «En pleine Europe, on trouve des gens vivant dans des conditions proches de l'Afrique subsaharienne», souligne le Hongrois Kalman Mizsei, qui a participé au rapport.

Aide sociale. Plus d'un Rom sur deux dans la région affirme souffrir de la faim «plusieurs jours par an» et 15 % «ont constamment faim». Seul un tiers d'entre eux a terminé l'école primaire et 1 % a suivi un enseignement supérieur. Dans la santé, le bilan n'est guère plus brillant : en Roumanie, la mortalité infantile est trois fois supérieure à celle des Roumains. Seule «bonne» surprise : le chômage, que l'on estimait souvent à 80 %, voire plus, ne touche «que» 40 % des actifs, avec un pic à 64 % en Slovaquie. Résultat : une bonne partie des Roms vivent de l'aide sociale, ce qui ne contribue guère à améliorer leur image dans le reste de la société.

Nostalgie. Les Roms, que le pouvoir avait sédentarisés, vivaient relativement mieux sous l'ère communiste. Employ