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Dutroux renvoyé aux assises en «prédateur solitaire»

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La justice belge a écarté la thèse d'un réseau pédophile. Procès prévu l'année prochaine.
publié le 18 janvier 2003 à 21h52

Bruxelles correspondance

Après six ans et demi d'instruction, la chambre d'accusation de Neufchâteau, près de la frontière luxembourgeoise, a renvoyé Marc Dutroux et son épouse, Michèle Martin, ainsi qu'un troisième complice devant la cour d'assises. Mais les juges ont enterré la thèse du réseau pédophile : Marc Dutroux aurait été un «prédateur isolé», selon la formule devenue familière en Belgique. Telle est en tout cas la conclusion de la chambre d'accusation de Neufchâteau qui, hier matin, a renvoyé le ravisseur d'enfants devant la cour d'assises d'Arlon pour un procès qui ne pourra pas débuter avant l'année prochaine. Il y répondra de l'assassinat de deux fillettes et de deux adolescentes, du meurtre d'un de ses complices, de l'enlèvement, de la séquestration et du viol de neuf enfants ou adolescents, ainsi que pour une dizaine d'autres chefs d'accusation secondaires.

Cadavres exhumés. La thèse dite du «prédateur isolé» est celle qui fut défendue par le juge d'instruction Jacques Langlois à partir de 1997, soit un peu plus d'un an après la découverte des corps de deux fillettes, Julie et Mélissa, et de deux adolescentes, An et Eefje, enterrées dans la région de Charleroi. Les quatre cadavres furent exhumés grâce aux renseignements fournis par Dutroux lui-même, alors qu'il venait d'être arrêté, le 13 août 1996, à la suite de l'enlèvement d'une autre adolescente, Laetitia Delhez, commis quelques jours plus tôt avec beaucoup de maladresse. Cette dernière fut ainsi libérée viv