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Libération

Bruxelles, eldorado des élites de l'Est

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L'augmentation des effectifs de l'Union suscite un raz-de-marée de candidatures.
publié le 21 janvier 2003 à 21h55

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

A Bruxelles, on n'en revient toujours pas : cela a été une ruée, un raz-de-marée. «On avait besoin de recruter l'an prochain 500 "auxiliaires" connaissant les dix futurs Etats membres et surtout leur langue, raconte Guy van Biesen, chef d'unité au tout nouvel Office européen de recrutement (dit Epso, son acronyme anglais). Ce ne sont que des postes temporaires et on n'a pas fait de publicité, juste une annonce sur le site Web d'Epso et dans les missions des pays candidats à Bruxelles. Eh bien, au 10 janvier, date limite de candidature, on avait reçu 25 000 demandes !» Du jamais vu, effectivement. Bru xelles, nouvel Eldorado des élites des pays de l'Est ? Vu les salaires (très) élevés que l'on pratique dans les institutions communautaires, c'est fort probable.

Inquiétude. Alors que les premiers concours de recrutement des nouveaux fonctionnaires européens vont avoir lieu en mars, on commence à s'inquiéter, tant à Bruxelles que dans les capitales des futurs membres, des risques de fuite des cerveaux, ce qui affaiblirait des pays qui ont besoin de toutes leurs forces vives pour se développer. «Nous ne voulons pas de "brain drain", nous ne voulons pas que toutes les personnes ayant du savoir-faire et de l'expérience viennent à Bruxelles», a ainsi prévenu, en novembre à Varsovie, Neil Kinnock, le vice-président de la commission chargée de l'administration.

La répartition par nationalité des candidats aux postes «d'agents auxiliaires» donne une bo