«Raviver la foi franco-allemande», ne pas sombrer dans «le danger de l'habitude» : la longue panne du moteur Paris-Berlin a été suffisamment déplorée pour que le président Jacques Chirac et le chancelier Gerhard Schröder promettent hier avec force de «donner un nouveau souffle au pacte fondateur» de la réconciliation des deux «ennemis de toujours». Quarante ans après la signature, le 22 janvier 1963 à l'Elysée, du traité de coopération et d'ami tié franco-allemand par Konrad Adenauer et Charles de Gaulle, leurs successeurs ont mis le paquet pour la célébration de cet anniversaire.
Le matin, à l'Elysée, Chirac et Schröder ont d'abord coprésidé un inédit Conseil des ministres franco-allemand, en présence de vingt-six ministres français et quinze allemands. Puis, sous les ors du château de Versailles, 900 députés de l'Assemblée nationale et du Bundestag ont écouté leurs dirigeants proclamer la «volonté de poursuivre la main dans la main l'aventure européenne».
Relance. Après des années de froid, le président de la République et le chancelier allemand, libérés des échéances électorales et de la cohabitation française, ont sonné l'heure de la relance de leur relation. Le compromis trouvé sur la politique agricole commune, en octobre, a levé le dernier obstacle à l'élargissement de l'Union européenne. Enfin, la semaine dernière, les deux pays ont soumis une proposition commune sur les institutions de l'UE à 25, qui marque un tournant dans les travaux de la Convention, attelée à rédi