Berlin envoyés spéciaux
«Monsieur le Président, nous demandons la sortie du nucléaire», «et l'accroissement des compétences du Parlement européen», «Est-ce que vous allez voter contre la guerre en Irak ?»... A vouloir associer «les jeunes» à la célébration des 40 ans du Traité de l'Elysée, Jacques Chirac et Gerhard Schröder se sont retrouvés confrontés hier à un feu roulant de questions parfois décapantes. 550 lycéens français et allemands avaient été rassemblés à la chancellerie à Berlin où, pendant une heure et demie, ils ont pu tenir les deux dirigeants sur le gril.
Envolée tiers-mondiste. Sur l'Irak, Schröder s'est chargé de répondre : «J'ai fait clairement savoir pour l'Allemagne que nous n'approuverons pas la légitimation de la guerre.» Chirac a opiné : «C'est ça la politique étrangère commune», alors que tout son entourage n'avait que ce sujet à l'esprit (lire pages 2 à 4). Intervenant sur le nucléaire, le Président a par ailleurs affirmé que cette énergie «n'est pas polluante», sans que personne ne bronche.
Très vite, ce «Parlement des jeunes» a viré à la leçon d'Histoire et de morale, avec Chirac en professeur principal : «Vous qui n'avez pas 40 ans, vous ne lisez l'histoire que dans les livres», lance-t-il à cette assemblée qui réclame plus de franco-allemand ou des réductions dans les transports entre les deux pays ou plus d'Europe. «Les choses progressent. L'union entre la France et l'Allemagne est sans précédent au regard de l'Histoire. Ce qui ne progresse pas, c'e