Après l'Irak, l'Afrique. Déjà en désaccord sur la stratégie à mettre en oeuvre pour neutraliser Saddam Hussein, Londres et Paris se sont trouvé une nouvelle pomme de discorde : Robert Mugabe. L'Elysée a confirmé, hier, l'information rapportée le matin même par le quotidien britannique The Independent : le président du Zimbabwe est officiellement invité à participer au sommet franco-africain qui se déroulera à Paris du 19 au 21 février.
Crise alimentaire. Depuis longtemps, les autorités britanniques dénoncent les violations des droits de l'homme commises par le régime de Mugabe. Celui-ci s'est lancé dans une violente politique d'expropriation des fermiers blancs, au risque de plonger l'ancienne Rhodésie dans une crise alimentaire sans précédent.
A la demande du Royaume-Uni, Mugabe a été sanctionné par l'Union européenne. Depuis février, le chef de l'Etat zimbabwéen est interdit de séjour dans l'UE. Or, cette sanction arrive à échéance le 18 février, juste à la veille du sommet de Paris. Lundi, à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des Quinze doivent décider, à l'unanimité, s'ils reconduisent la mesure. Selon le Guardian, Paris menacerait, en coulisse, d'exercer son droit de veto si Londres maintient son opposition à la venue de Mugabe. Paris assure que le texte qui impose des sanctions contre Mugabe prévoit des dérogations «pour conduire un dialogue politique visant à promouvoir la démocratie, l'Etat de droit et les droits de l'homme au Zimbabwe».
Pas si simple. Sel