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Libération

La leçon d'économie du censeur Blair

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Il envisage de taxer les étudiants pour éviter la faillite universitaire.
publié le 25 janvier 2003 à 21h58

Londres de notre correspondant

Pour remédier à la faillite de l'enseignement supérieur, Tony Blair a décidé de taxer les étudiants. Le projet, dévoilé mercredi par son ministre de l'Education, Charles Clarke, prévoit de multiplier par trois les frais d'inscription qui, dans certains cas, pourraient atteindre 3 000 livres (4 500 euros) par an. Une mesure qui provoque la colère des intéressés et d'une partie des députés travail listes.

Après des années de sous-investissement, les universités britanniques traversent une terrible crise financière. Leur besoin est estimé à près de 9 milliards de livres. Or le gouvernement du New Labour prévoit de charger un peu plus une barque déjà menacée de naufrage. Il s'est fixé comme objectif de faire accéder d'ici à 2010 la moitié d'une classe d'âge à l'enseignement supérieur (contre 44 % actuellement).

Alors que la Grande-Bretagne dépense moins pour son éducation que la plupart de ses voisins, Charles Clarke a exclu de recourir à l'impôt. «Comme l'ont découvert d'autres pays à travers le monde, demander aux étudiants de contribuer aux frais de leurs études est la seule option réaliste», a-t-il expliqué aux Communes. Selon lui, son plan a le «mérite d'être juste» puisqu'une personne qui sort de l'université gagne en moyenne 50 % de plus qu'un non-diplômé.

Les étudiants ne payeront pas comptant. Ils commenceront à rembourser leur créance une fois leur cursus terminé et dès qu'ils toucheront un salaire annuel d'au moins 15 000 livres. Pour calmer