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Libération

La paix ivoirienne de Marcoussis

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Rebelles et loyalistes sont parvenus à un accord vendredi.
publié le 25 janvier 2003 à 21h58

Il était 1 h 40 du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, quand le texte définitif de l'accord a commencé à circuler de main en main autour de la table ronde. D'Alassane Ouattara à Henri Konan Bédié, chacun des chefs de délégations ivoiriens a apposé sa signature. Puis le «facilitateur» français, Pierre Mazeaud, s'est levé, les larmes aux yeux, pour remercier les participants. Chacun a saisi la main de ses voisins en entonnant l'hymne national.

Entamées dans le scepticisme, le 15 janvier, les discussions tenues dans l'enceinte du Centre national de rugby de Marcoussis (Essonne) se sont achevées par un succès diplomatique pour la France. Leurs résultats devraient être entérinés, ce week-end, à Paris, lors d'un sommet des chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest, en présence du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan.

Abîme. Les négociateurs se sont entendus sur un ambitieux programme de sortie de crise. Ce document liste les problèmes qui ont conduit la Côte-d'Ivoire au bord de l'abîme et énonce les solutions pour y remédier (lire page 7). De l'intégration dans une «armée républicaine» de toutes les «forces en présence» à l'impartialité des médias, en passant par l'application du code foncier, il ne laisse rien au hasard. «C'est le programme proposé récemment par le Président !», assure son conseiller, Alain Toussaint. Les délégués rebelles font eux aussi part de leur satisfaction, mais pas pour les mêmes raisons. «Il faudra beaucoup de doigté et de patience de part et d'au