Vendredi, la succession du président Vaclav Havel était de nouveau dans l'impasse, après l'échec de la seconde tentative par les parlementaires d'élire leur chef de l'Etat. Lors des trois tours de scrutin successifs, aucun des candidats dont deux poids lourds de la politique tchèque, les ex-Premiers ministres Milos Zeman et Vaclav Klaus n'a réussi à recueillir la majorité requise. Ce blocage attendu, en raison de l'absence d'un favori et de la division de la classe politique, risque de relancer le débat sur une révision constitutionnelle pour introduire le suffrage universel direct.
D'après la loi, une troisième élection pourrait encore être organisée au Parlement d'ici le départ, le 2 février, de Vaclav Havel qui, au pouvoir depuis 1993, ne peut plus se présenter après avoir assumé deux mandats. Mais, si aucun accord n'est trouvé entre plusieurs partis autour d'un candidat commun, l'impasse de vendredi, venant après celle de la première élection le 15 janvier, va immanquablement se répéter. «L'obstination de certains, motivée par des raisons personnelles, me coupe le souffle», tempêtait le libéral Klaus arrivé au troisième tour, hier comme le 15 janvier. Mais, confronté à une candidate peu charismatique, la centriste Jaroslava Moserova, il a été incapable de faire la différence, victime de la fragmentation politique à laquelle il a lui-même largement contribué par ses manières cassantes et son intolérance.
L'élimination dès le premier tour de son rival social-démocrate, Z