Genève de notre correspondant,
C'est dans un mouchoir de poche, au troisième tour, par 17 voix contre 15, que le candidat de nationalité sud-coréenne Jong Wook-lee a été élu hier à la tête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont le siège est à Genève. Le choix du conseil administratif doit encore être ratifié en mai par les 192 Etats membres de l'organisation, ce qui devrait être une formalité.
Plus rassurant. Il s'en est donc fallu de très peu pour que Peter Piot, le patron d'Onusida, ne l'emporte. Ce dernier s'était clairement prononcé pour un programme ambitieux en matière de santé publique, ce qui a dû effaroucher nombre d'Etats. Une majorité d'entre eux ont trouvé la personnalité et le parcours de Jong Wook- lee infiniment plus rassurants. Le Sud-Coréen, candidat maison de l'OMS où il travaille depuis dix-neuf ans, est peu connu. Hier, lors d'une conférence de presse, à l'issue de son élection, il n'a pas pris d'engagement précis, annonçant simplement son intention d'oeuvrer pour «une plus grande efficacité et une plus grande transparence de l'OMS», soulignant que «la lutte contre le sida en Afrique est sa première priorité». Il entend aussi affecter une plus grande partie des ressources de l'organisation au travail sur le terrain.
Technicien. Sa nomination a été fraîchement accueillie dans le monde des organisations non gouvernementales, lesquelles n'avaient pratiquement jamais entendu parler de lui. Bernard Pecoul, en charge de la campagne d'accès aux médicame