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Libération

Sharon, une réélection sans illusions

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Avec au moins 32 sièges, le Likoud distance nettement le parti travailliste.
publié le 29 janvier 2003 à 22h01

Jérusalem

de notre correspondant

Avec 32 à 35 sièges, le Likoud et surtout Ariel Sharon ont confirmé hier leur victoire attendue. Confirmée aussi la défaite historique du Parti travailliste et de son leader Amram Mitzna qui n'a obtenu que 18 à 19 sièges dans la nouvelle Knesset (contre 26 dans l'Assemblée sortante). Triom phe enfin pour le Shinouï (centre libéral et laïc) qui passe de 6 à 15-17 selon les estimations des médias israéliens, ce qui place son dirigeant, Tommy Lapid, en position de «faiseur de roi» potentiel.

La défaite du camp de la paix est cuisante : le Meretz (gauche pacifiste) tombe de 10 à 7, voire 6 sièges. Son chef, Yossi Sarid, a annoncé hier soir sa démission si ces résultats se confirmaient, contrairement à Amram Mitzna qui entend bien garder la tête du Parti travailliste et mener une «opposition résolue» : «Nous n'irons pas dans un gouvernement de Sharon mais nous voulons le remplacer», a-t-il promis hier soir, appelant le Shinouï à le rejoindre dans l'opposition.

La droite en force. Les autres grands perdants de ce scrutin législatif, qui ne résout en rien les impasses actuelles du pays, sont les orthodoxes séfarades du Shas qui ne recueillent que 9 à 12 sièges (contre 17 sortants). Malgré cela, la droite domine nettement le paysage politique israélien, et Ariel Sharon est en mesure, s'il le souhaite, de former une majorité avec les seuls partis religieux et d'extrême droite (64 à 68 mandats). Parmi eux, Ihoud Léoumi (Union nationale, extrême droite) pas