Bangkok de notre correspondant
Les autorités cambodgiennes ont annoncé hier l'arrestation de 147 «extrémistes» qui auraient participé à la mise à sac et à l'incendie, la veille, de l'ambassade de Thaïlande à Phnom Penh. Apparement, soucieuses d'apaiser cette crise aussi soudaine que violente entre les deux voisins, elles ont annoncé le versement «sans conditions» à Bangkok de dommages visant à compenser les destructions de la chancellerie et de boutiques thaïlandaises à Phnom Penh. Le responsable de la station populaire radio Abeille, accusé d'avoir «incité la foule à attaquer l'ambassade en diffusant des informations fausses sur la mort de 9 à 10 Cambodgiens à Bangkok» a été arrêté. Les médias cambodgiens et le Premier ministre Hun Sen avaient également relayé des propos prêtés à la jeune actrice thaïlandaise de soap-opera Suwanan Kongying qui a démenti les avoir tenus affirmant que le temple d'Angkor appartenait à la Thaïlande.
«Cerveaux de buffles». Ce sont ces propos qui avaient été à l'origine de la crise mercredi. Crise qui a failli dé générer hier, cette fois dans les rues de Bangkok. Quel que 3 000 manifestants thaïlandais ont détruit l'enseigne de l'ambassade du Cambodge, brûlé des drapeaux du pays voisin en brandissant des pancartes d'insultes. L'embrasement est devenu manifeste après que des photos de presse des événements de la veille, montrant des Cambodgiens piétinant le portrait du roi Bhumibol, obtenues sur un site Internet, ont été distribuées aux passants