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Libération

La paix au forceps rejetée à Abidjan

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Le gouvernement remet en cause l'accord de Marcoussis.
publié le 31 janvier 2003 à 22h03

Abidjan de notre correspondante

La polémique se poursuit autour de l'attribution au Mouvement patriotique de Côte-d'Ivoire, le principal mouvement rebelle, des ministères de la Défense et de l'Intérieur, à l'issue des entretiens de Paris et de Marcoussis. Le chef de l'Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, également président en exercice de la Cedeao, et son homologue gabonais, Omar Bongo, ont fait savoir que Laurent Gbagbo avait approuvé cette composition. Dominique de Villepin, le ministre français des Affaires étrangères, l'a affirmé sans ambiguïté : «Le choix d'un Premier ministre d'union nationale et d'une répartition des portefeuilles a été effectué par l'ensemble des forces politiques ivoiriennes réunies à Paris avec l'accord du président Laurent Gbagbo.» Auparavant, cinq partis signataires, dont le Parti démocratique de Côte-d'Ivoire, avaient rejeté la responsabilité des nominations sur les chefs d'Etat.

Par contagion, ce sont l'ensemble des accords de paix que le gouvernement remet en cause. La campagne télévisée anti-Marcoussis bat son plein. Les quotidiens proches du pouvoir titraient hier sur «la dénonciation par les partis des accords de paix» et «le complot de la France». Le discours à la nation du Président, qui doit clarifier les choses, se fait attendre.

En attendant, un calme relatif est revenu à Abidjan, mais des bandes continuent de sévir dans certains quartiers populaires. A l'intérieur du pays, la tension persiste. Mercredi, à Divo, à l'ouest, des troubles entre