Belgrade
de notre correspondante
Alors que les nouvelles autorités réformistes de Belgrade sont soumises à de fortes pressions américaines pour qu'elles transfèrent à La Haye l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, le général Ratko Mladic, ce dernier s'occuperait «tranquillement» de ses abeilles, dans les environs de Valjevo, au coeur de la Serbie. Les habitants du village de Vragocanice sont formels : le champ et les ruches appartiennent à ce général inculpé par le Tribunal pénal international (TPI) de «crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide».
Station thermale. Certes, cela fait un certain temps qu'il n'y a pas été vu. Mais les rumeurs vont bon train. L'une d'elles fait état d'une tentative ratée d'arrestation dans la nuit du 30 au 31 décembre. «Mladic se cache probablement bien en Serbie où il a beaucoup de partisans, avec 30 à 50 hommes pour sa protection», explique l'avocat Marko Nicovic. Cet ancien chef de la police de Belgrade, aujourd'hui spécialisé dans la lutte contre le trafic de drogue, se dit convaincu que si une décision politique intervient, l'arrestation de Mladic sera confiée à des commandos britanniques, américains, français ou allemands.
On raconte à Belgrade que le général Ratko Mladic, perçu par beaucoup de Serbes comme un héros, et accusé par le TPI d'être le responsable du massacre, en juillet 1995, de quelque 7 000 Musulmans bosniaques à Srebrenica, passerait le plus clair de son temps dans une station thermale de l'armée, près de Val