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Libération

La croisade des «anti» en Pologne

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Lancée dans la bataille du référendum, la droite nationaliste prédit une flambée des prix et la perte des valeurs chrétiennes en cas d'adhésion.
publié le 1er février 2003 à 22h05

Varsovie de notre correspondante

A cinq mois du référendum du 8 juin sur l'adhésion de leur pays à l'Union européenne, rien ne semble décourager les Polonais antieuropéens rassemblés autour de la Ligue des familles polonaises (LPR). Malgré des sondages donnant une majorité aux partisans de l'intégration (1) et le manque de soutien de l'Eglise, leur détermination n'est pas entamée. «Il s'agit ni plus ni moins d'une véritable guerre pour l'avenir de la Pologne car le référendum décidera du sort des Polonais, au moins pour des dizaines d'années», explique le leader de ce parti catholique ultranationaliste, Roman Giertych. L'UE ne prévoit aucune porte de sortie pour un Etat membre, préviennent les brochures de la LPR.

Tracts et meetings. La Ligue, qui a réussi une percée aux municipales de novembre en remportant 1 300 sièges, est résolue à gagner cette nouvelle manche et a mis toutes ses forces dans la préparation de sa campagne référendaire. «Nous allons recruter jusqu'à 200 000 volontaires qui iront faire du porte-à-porte pour expliquer les enjeux. Nous n'avons aucune chance de gagner la campagne dans les médias, contrôlés par le pouvoir», dit Giertych qui, à 32 ans, contrôle tous les leviers du parti.

La LPR prépare une trentaine de spots télévisés. Une première cassette a été remise au nouveau ministre chargé de la campagne référendaire, Lech Nikolski, dans l'espoir qu'elle soit diffusée à la suite des spots de l'Office national pour l'intégration à l'UE. En soixante secondes,