New York de notre correspondant
«Nous allons faire la démonstration claire, sobre et irréfutable que Saddam dissimule tout ce qui a rapport à ses armes de destruction massive, tout en conservant son arsenal.» A 48 heures de son intervention à l'ONU, durant laquelle il est censé «prouver» que Bagdad développe des armes interdites, Colin Powell a cru bon, hier, de maintenir la pression sur Saddam Hussein, dans un éditorial publié par le Wall Street Journal. Alors que la Maison Blanche a clairement signifié que la tragédie de la navette Columbia n'allait en rien entamer sa détermination à désarmer Bagdad, le secrétaire d'Etat dénonce «la volonté persistante irakienne de tromper» la communauté internationale. Il précise toutefois que son exposé ne comprendra aucune «preuve flagrante» (smoking gun). Lors de son discours sur l'état de l'Union, George W. Bush avait parlé «d'informations de tous les services de renseignement» américains. Depuis, plusieurs officiels ont précisé que la présentation de Powell allait se décliner en trois volets : la dissimulation de l'arsenal, les tentatives de tromper les inspecteurs en désarmement sur le terrain, les liens entre Bagdad et Al-Qaeda. Mais, sur chacun de ses dossiers, les doutes subsistent .
Expert d'Al-Qaeda. Ce week-end, le New York Times a ainsi révélé que certains membres du FBI et de la CIA estimaient que l'administration Bush «exagérait» sur une éventuelle relation entre Saddam et le réseau terroriste de Ben Laden. «Nous avons cherch