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Libération

Abdelaziz Bouteflika en quête de soutien à Paris

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La France attend du président algérien un geste sur le Sahara.
publié le 5 février 2003 à 22h07

Deux rencontres en un mois, l'une à Paris, l'autre à Alger : Jacques Chirac et Abdelaziz Bouteflika ne manquent pas de sujets de discussion. Et la brève visite du chef de l'Etat algérien, aujourd'hui à l'Elysée, dépasse visiblement le cadre bilatéral.

Les autorités françaises cherchent, certes, à en finir avec les tensions créées par la «sale guerre». La tournure dramatique qu'elles ont prise ont d'ailleurs pesé lourd dans cette détermination. Quelle que soit sa discrétion sur le sujet, Paris n'oublie pas en effet l'implication des services de renseignement algériens dans l'exécution des moines de Tibehirine (Libération du 23/12/02) ou les attentats de 1995 en France . «La situation dans les années 90, résume un diplomate, avait entraîné un retrait de notre dispositif. Depuis la visite d'Abdelaziz Bouteflika en 2000, la coopération a repris avec la réouverture de centres culturels, des échanges économiques et la multiplication des contacts politiques. Il s'agit de consolider cela.»

Jeu américain. Pour le régime algérien, cette décrispation est essentielle pour retrouver une légitimité internationale et en finir avec une image peu fréquentable liée aux violations systématiques des droits de l'homme pendant une «sale guerre» qui a déjà fait près de 200 000 morts. Mais la volonté de Paris de «construire une relation nouvelle» avec Alger s'inscrit dans le cadre plus large d'un grand jeu maghrébin. Car la France estime que ces tensions y ont fait reculer son influence au profit de