Washington
de notre correspondant
Les sept astronautes de Columbia sont dans les étoiles. Hier après-midi, sur terre, les hommes se recueillaient sur leur mémoire : une cérémonie était organisée à Houston (Texas) en présence du couple présidentiel et de l'homme qui a marché sur la lune, Neil Armstrong. Le directeur du programme des navettes spatiales, Ron Dittemore, a décrit ce moment comme une «pause» : une pause dans l'enquête menée à train d'enfer sur les causes de l'accident. En 1986-1987, après l'accident de Challenger, l'enquête avait mis des semaines à progresser. Cette fois, quelques jours après l'accident, un premier scénario crédible est suggéré. Et sans attendre, de multiples questions sont soulevées sur les responsabilités de la tragédie.
Le procès des ingénieurs
Les enquêteurs concentrent leurs recherches sur un incident ayant eu lieu quatre-vingts secondes après le décollage, le 16 janvier. Un gros morceau de l'isolant qui recouvre l'énorme réservoir extérieur s'est détaché et a heurté le fuselage de la navette. Lorsque la navette était dans l'espace, des ingénieurs ont analysé l'incident à partir des bandes vidéo : ils n'ont pas exclu «des dommages potentiels sur une large surface», mais ils ont conclu que la vie de l'équipage n'était pas en danger.
Aujourd'hui, les enquêteurs soupçonnent ce morceau de mousse solidifiée d'avoir très sérieusement endommagé le bouclier thermique de la navette. Il l'a heurté à 2 400 km/h, et il est possible qu'il ait été chargé de gla