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Libération

Le président ivoirien désavoué par l'ONU

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Les Nations unies appellent à respecter l'accord de Marcoussis.
publié le 6 février 2003 à 22h08

En vingt-quatre heures, la marge de manoeuvre du président Laurent Gbagbo s'est singulièrement réduite. Le chef de l'Etat ivoirien, qui continue de se murer dans le silence et de reporter de jour en jour un discours décisif dans lequel il doit donner sa lecture des accords de Marcoussis et de Paris, vient de subir un désaveu cinglant aux Nations unies, qui le soutenaient il y a encore deux mois. Le Conseil de sécurité a autorisé à l'unanimité les forces françaises et celles de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest à «assurer, sans préjudice des responsabilités du gouvernement de réconciliation nationale, la protection des civils immédiatement menacés de violences physiques à l'intérieur de leurs zones d'opérations et en fonction de leurs moyens». Ce mandat, valable pour six mois renouvelables et qui autorise le recours à la force, s'apparente à celui donné aux troupes de l'ONU en Sierra Leone ou au Timor-Oriental et diffère donc des cas bosniaques et rwandais. Cette décision revient, de fait, à retirer le maintien de l'ordre en Côte-d'Ivoire au pouvoir légal. Hier, Paris a annoncé l'envoi de 450 hommes supplémentaires, dont de nombreux éléments des forces spéciales, destinés à sécuriser les ressortissants français et étrangers à Abidjan, portant ainsi le dispositif de l'opération Licorne à plus de 3 000 hommes.

Problème. Non content de confier à la France une mission de maintien de la paix en Côte-d'Ivoire, le Conseil de sécurité a «demandé à toutes les for