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Libération

La Roumanie tente de faire le grand ménage

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Sous la pression de Bruxelles, réforme de l'Etat et lutte contre la corruption sont désormais «la priorité des priorités».
publié le 7 février 2003 à 22h09

Les faiblesses de l'administration roumaine, tentaculaire, inefficace et corrompue, sont aujourd'hui l'un des principaux handicaps de la Roumanie dans sa marche forcée vers l'UE. Un problème qu'elle partage avec la Bulgarie, et qui explique que ces deux lanternes rouges dans la transition de l'ex-bloc communiste ne pourront pas adhérer à l'Union avant 2007.

«La réforme est désormais notre priorité des priorités», reconnaît le Premier ministre roumain, Adrian Nastase, dans un entretien à Libération. Dans son dernier rapport d'évaluation publié en octobre, la Commission européenne a beau saluer les remarquables progrès économiques du pays, elle ne mâche pas ses mots contre la corruption, toujours «endémique» et «les capacités limitées dont dispose l'administration roumaine», qui freinent la mise en oeuvre effective de la législation communautaire.

Réel point noir. La corruption, comme dans les autres pays de l'Est, est «une cause de préoccupation majeure» à Bru xelles. Les autorités roumaines préfèrent, elles, insister sur les efforts accomplis. «C'est un réel point noir. Mais il y en avait des dizaines d'autres qui, depuis, ont été résolus», assure Adrian Nastase, rappelant que «la période de transition a été difficile, suscitant beaucoup d'espoirs et de frustrations». «La corruption existait sous le communisme, mais à beaucoup plus faible échelle. La mise est ensuite devenue plus grande. Des fonctionnaires payés moins de 100 euros par mois voyaient des patrimoines valant des d