Jérusalem
de notre correspondant
Au début de la semaine, Ariel Sharon se verra confier par le président israélien, Moshé Katsav, la mission de former le nouveau gouvernement. Le Premier ministre sortant, élu avec une marge triomphale, vient de voir son parti, le Likoud, porter le nombre de ses députés à 40, avec l'adjonction des deux députés d'Israël B'alya, le parti russophone de Nathan Chatcharansky. Cependant, toujours à la recherche de son gouvernement d'union, il compte bien utiliser les six semaines encore à sa disposition... Car deux facteurs, au moins, le dissuadent d'aller vite en besogne.
Le premier, la guerre contre l'Irak, dont personne ne doute de l'imminence. Le chef d'état-major de l'armée, Moché Yaalon, dans un entretien à Yédiot Aharaonoth, perçoit ce «tremblement de terre» comme le signe d'une «nouvelle architecture» qui «renforcera les éléments positifs et pragmatiques» de la région. Une bonne raison pour forcer la main des travaillistes en invoquant l'impératif d'«urgence nationale».
Mesures douloureuses. Le second, c'est la crise économique. Chaque jour, la monnaie nationale perd de sa valeur. Une récente caricature de Maariv l'illustre, montrant le shekel se disloquant dans le ciel, à l'instar des débris de la navette Columbia. Dernière mauvaise nouvelle en date : le déficit budgétaire de janvier s'élève à 2,7 milliards de shekels (510 millions d'euros), soit plus du double du déficit prévu, et le plus important depuis cinq ans. La Bourse a réagi à cette an