Bruxelles (UE)
de notre correspondant
Et Dieu dans tout ça ? Le Vatican a fait connaître sa réprobation après avoir lu les seize premiers articles du projet de Constitution de l'Union élargie, présentés jeudi par le président de la Convention européenne, Valéry Giscard d'Estaing.
Guerre de religions. Ce projet est «totalement insatisfaisant», a fait savoir le Saint Siège, aucune référence à Dieu ne figurant dans le texte. «L'identité chrétienne de l'Europe semble être mise parfois en discussion», a insisté Jean Paul II, devant une délégation orthodoxe serbe. Une guerre de religions s'annonce, les laïcs France en tête n'entendant pas céder.
La campagne du Vatican, entamée dès le début des travaux de la Convention en février 2002, est relayée par la Pologne, qui propose que la future Constitution reprenne la formulation de sa Loi fondamentale : «Les valeurs de l'Union comprennent les valeurs de ceux qui croient en Dieu comme source de la vérité, de la justice, du bien et de la beauté, de même que les valeurs de ceux qui ne partagent pas cette foi et cherchent ces valeurs universelles dans d'autres sources.» «Si Dieu est partout, il est aussi dans la Constitution donc ce n'est pas la peine de le citer...», ironise un commissaire.
VGE, qui estime que Dieu n'y a pas sa place, serait prêt à un geste, si la Convention l'accepte : «le fait spirituel et religieux» et son apport à l'histoire européenne pourraient être cités en préambule.
Imperfections. En revanche, il est exclu de place