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Libération

La France sauve la face

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Le juge Claude Jorda a été élu ce week-end, malgré les blocages anglo-saxons.
publié le 10 février 2003 à 22h10

New York de notre correspondant

Le suspense aura duré jusqu'au bout. Jusqu'à la douzième heure vendredi, la France ne savait pas si son candidat serait élu comme l'un des 18 juges de la Cour pénale internationale (CPI). Finalement, Claude Jorda, actuel président du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, a été désigné pour prendre la dernière place. Sauvant ainsi la face du gouvernement français, qui, avec l'Allemagne, verse la plus importante contribution financière à la Cour, entrée en fonction le 1er juillet, malgré l'opposition des Etats-Unis.

Serment. Durant quatre jours, la semaine dernière, alors que la guerre avec l'Irak se débattait dans les étages supérieurs, c'est dans les sous-sols de l'ONU que 85 des 87 pays ayant ratifié le traité de Rome ont pris part aux élections destinées à nommer les 18 magistrats de la Cour pénale internationale, mise en place pour juger les crimes les plus graves: crimes de guerre, crimes contre l'humanité, génocide. Au final, onze hommes et sept femmes ont été élus. Ils prêteront serment le 11 mars à la Haye, lors de la cérémonie d'inauguration officielle de la Cour. «C'est une victoire majeure», a assuré le prince de Jordanie, Zeid Al-Hussein, qui présidait la séance. «Les magistrats représentent diverses régions du monde et respectent la parité homme-femme.»

Le processus électoral a toutefois permis d'évaluer les points de friction qui subsistent dans l'évaluation de la Cour et de ses compétences. Selon plusieurs observateurs