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Libération

Le crash de «Columbia» reste un mystère

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Nombreuses spéculations sur les causes de la catastrophe.
publié le 10 février 2003 à 22h10

La Nasa aurait-elle caché le risque à l'équipage ?

L'incident au décollage ­ un morceau de protection thermique du réservoir d'hydrogène et oxygène liquide se détache et cogne le dessous de l'aile gauche de Columbia ­ a été vu et analysé par les ingénieurs. Des calculs ont été faits pour estimer les dégâts provoqués sur les tuiles qui ont convaincu les responsables du vol que Columbia pouvait effectuer sa rentrée normalement. Lors de la plupart des vols, les navettes ont perdu une ou plusieurs tuiles, sans conséquences dramatiques.

L'équipage pouvait-il réparer la protection thermique ?

Columbia emportait deux scaphandres permettant une sortie extra-véhiculaire. C'est une règle, car certaines pannes ne peuvent être résolues que par l'intervention d'un astronaute. Chaque équipage comprend donc un ou plusieurs astronautes entraînés à réaliser ces opérations. Mais Columbia n'avait pas de MMU, un module de propulsion autonome, ni de bras robot Canadarm, indispensables pour aller inspecter le dessous de la navette. Il n'était donc pas possible d'effectuer une inspection visuelle. En outre, aucun moyen de réparation ou de remplacement des tuiles endommagées ne se trouvait à bord, l'opération n'ayant jamais été prévue par la Nasa.

«Columbia» pouvait-elle aller vers l'ISS ou attendre du secours ?

L'ISS était hors de portée, faute de carburant, de la navette. Columbia aurait pu prolonger un peu son séjour dans l'espace. Le secours aurait été plus qu'hypothétique : la Nasa se préparait à l