Abidjan de notre correspondante
Comme un seul homme, les «jeunes patriotes» partisans du pouvoir se sont rangés à l'avis du président Laurent Gbagbo. Ni manifestation ni remous après le discours dans lequel le chef de l'Etat ivoirien a accepté, vendredi, «l'esprit» des accords de Marcoussis. «Certains n'étaient pas vraiment contents, mais le Président est le conciliateur», explique Didier Francis, secrétaire général du Congrès des jeunes patriotes (Cojep).
La principale concession, à leurs yeux, c'est l'acceptation du «Premier ministre de consensus», Seydou Diarra. Depuis deux semaines, ces mouvements, animés par des leaders ultranationalistes proches de Gbagbo, se déchaînaient contre celui qu'ils appellent «le Premier ministre des Français», pourtant nommé par décret par le président ivoirien depuis Paris. Bloqué à Dakar, au Sénégal, pour des raisons de sécurité, Diarra, un musulman du Nord, qui a dirigé en 2001 les travaux du Forum pour la réconciliation nationale, est atten du aujourd'hui à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne, où doit se tenir une réunion de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest. Hier, les rebelles ont fait savoir qu'ils n'y participeraient pas.
Feinte. «C'est vrai qu'on peut faire des erreurs, reconnaît Didier Francis en parlant des signataires de l'accord et paraphrasant Laurent Gbagbo. Maintenant on va voir ce qui se passe pour la distribution des postes ministériels.» A l'issue des négociations de Marcoussis, les rebelle