Menu
Libération

La petite semaine donnée à Gbagbo

Article réservé aux abonnés
Le MPCI de Guillaume Soro lui accorde ce délai pour appliquer Marcoussis.
publié le 11 février 2003 à 22h12

Comme si Marcoussis n'avait été qu'une illusion fugace. En Côte-d'Ivoire, chacun a repris son chemin là où il l'avait interrompu, à la mi-janvier, à la demande de la France, pour donner une chance aux négociations de paix. Hier, à Bouaké, le principal mouvement rebelle a laissé planer la menace d'une rupture du cessez-le-feu surveillé depuis octobre par l'armée française. La veille, à l'extrême-ouest du pays, les rebelles et les loyalistes se sont violemment affrontés, chacun se renvoyant la responsabilité de la reprise des hostilités.

«Réagir». Après avoir été désarçonné par le discours ambigu du président Gbagbo (Libération du 8 février), le Mouvement patriotique de Côte-d'Ivoire (MPCI) a donné une semaine au président Gbagbo pour «réagir», c'est-à-dire pour mettre en oeuvre l'intégralité des accords de Marcoussis. Dans le cas contraire, a prévenu son secrétaire général, Guillaume Soro : «Nous ne nous considérerons plus tenus par quoi que ce soit.» Dans son in tervention de vendredi soir, le président Gbagbo a exclu le désarmement des forces gouvernementales, pourtant prévu par les accords, au même titre que celui des rebelles. Tout comme il a laissé entendre qu'il refuserait de confier les ministères de l'Intérieur et de la Défense aux rebelles, contrairement à l'engagement verbal qu'il avait pris à Paris. Guillaume Soro a répliqué que ces deux points n'étaient pas négociables.

Virtuel. Dès lors, le MPCI a décidé de boycotter, hier, le minisommet de la Communauté économique