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Libération

Jeunes Américains prêts à se muer en marines

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Hispaniques, Blancs ou Noirs, les engagés se préparent à la guerre.
publié le 12 février 2003 à 22h12

San Diego envoyée spéciale

Des teenagers américains à peine sortis du lycée, 18 ou 19 ans, cheveux longs, pantalons baggy, baskets, il ne leur manque que la cannette de bière, un joint et un baladeur sur les oreilles. Blancs, Hispaniques, Noirs, Asiatiques, à l'image de la société américaine, ces «civils» sont les jeunes volontaires venus de tout le pays pour s'engager dans les marines.

«Star Wars». Ce matin, à San Diego, dans le sud de la Californie où sont regroupés les candidats masculins de l'ouest du Mississippi, ils ne sont pas encore acceptés dans le corps d'élite (174 000 marines sur 1,5 million de militaires), «les meilleurs et les plus fiers» ­ «the few, the proud» ­, dont le symbole ­ une épée sous la devise : «Libérez la force» ­, fait penser à Star Wars. Quelques prises de sang et analyses d'urine pour exclure les séropositifs et les consommateurs de cocaïne (la marijuana n'est pas facteur d'exclusion), on vérifie leurs muscles, leurs os et leur vision, et c'est bon. Recrutés.

Quand on leur demande pourquoi ils viennent, aujourd'hui, s'engager dans les marines, les réponses sont peu patriotiques. D'ailleurs, le choc national des attaques du 11 septembre n'avait provoqué aucune augmentation des volontaires. Matthew Jones, 18 ans, avachi sur sa chaise, attend le résultat des analyses médicales : «Je veux me mettre au défi, tester mes limites. Des copains m'ont dit que les marines, c'était le plus dur, alors je suis ici. S'il y a une guerre ? J'irai servir mon pays, m