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Libération

Le sort de Pyongyang décidé à l'ONU

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L'AIEA a transmis le dossier nord-coréen au Conseil de sécurité, qui pourrait décider de sanctions.
publié le 13 février 2003 à 22h14

Vienne de notre correspondant

Réuni hier en session extraordinaire à Vienne, le directoire de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ­ représentant 35 pays­ a décidé de renvoyer le dossier de la Corée du Nord devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Celui-ci pourrait décider, dès lors, d'engager des sanctions contre Pyongyang, un des derniers régimes staliniens de la planète, et membre de «l'axe du mal» défini par la Maison Blanche.

Nombreuses options. «Il est important de montrer que nous traitons tous les pays de la même manière, qu'il s'agisse de l'Irak ou de la Corée du Nord», a expliqué le directeur de l'AIEA, l'Egyptien Mohamed el-Baradei (lire portrait en page 10), à l'issue de la réunion. Avant d'ajouter : «Le Conseil de sécurité de l'ONU a à sa disposition de nombreuses options, certaines pacifiques, d'autres impliquant un recours à la force.»

La décision des diplomates réunis à Vienne est à la hauteur des graves entorses de la Corée du Nord aux règles internationales. Pyongyang avait annoncé, en décembre dernier, avoir repris son programme d'activités nucléaires, rompant de fait ses engagements en matière de non-prolifération d'armes atomiques. Quelques jours plus tard, il coupait toutes les caméras de surveillance placées par l'AIEA sur ses sites nucléaires, et expulsait hors du pays les derniers inspecteurs de l'Agence. Pour ensuite, début janvier, annoncer son retrait du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui lie 188 Etats. «Il nous faut à to