Jérusalem
de notre correspondant
Yasser Arafat n'aura pas mis longtemps à répondre aux émissaires du «Quartet» (Etats-Unis, ONU, UE, Russie), qui le pressaient, cette semaine, de nommer un Premier ministre. Le président de l'Autorité palestinienne a annoncé, vendredi, sa décision de nommer un Premier ministre et de demander au Comité central de l'OLP et au Conseil législatif palestinien de «prendre les mesures nécessaires» en ce sens. Pour l'heure, aucune date n'a été avancée.
Terje Roed-Larsen, pour l'ONU, Andreï Vdovine, pour la Russie, et Miguel Moratinos, pour l'Union européenne, qui ont eu la primeur de cette déclaration, voient ainsi leurs efforts récompensés. Car, accusée de corruption et de complicité dans les attentats anti-israéliens, l'Autorité était pressée de toute part de se réformer. Cette réforme est l'un des volets de la «feuille de route» du Quartet pour une reprise des négociations israélopalestiniennes et l'établissement d'un Etat palestinien.
Elimination. Après avoir tergiversé pendant des mois, Yasser Arafat s'est résolu à sauter le pas. D'abord, parce que l'élection d'Ariel Sharon ne lui laisse aucune marge de manoeuvre : le Premier ministre israélien ne veut pas traiter avec lui. Et surtout, la menace de la guerre avec l'Irak signifie le pire pour le chef de l'Autorité : son élimination de la scène politique, à la faveur du nouveau Moyen-Orient qui naîtrait au lendemain de la chute de Bagdad.
De son côté, le travailliste Shimon Pérès a salué la déclaration