Tokyo de notre correspondant
Plus de 120 morts et 136 blessés, une centaine de disparus : le bilan provisoire du terrible incendie d'origine criminelle survenu à 10 heures du matin, hier, (2 heures du matin heure française) dans le métro coréen de Daegu (2,5 millions d'habitants), capitale du textile située à 320 km au sud-est de Séoul, restait incertain hier soir. En fin d'après-midi, tandis qu'une épaisse fumée noire continuait de se dégager de la station Chungang-ro, au centre ville, des passagers restaient coincés dans des wagons.
Le nombre élevé de corps calcinés gisant dans les débris métalliques du métro a compliqué la tâche des secours. «Nous avons découvert un nombre important de corps à l'intérieur des wagons. Ils sont dans un état qui rend difficile toute identification», a expliqué Cho Hae-Nyong, le maire de Daegu. De nombreux blessés sont dans un état jugé «critique». Tous les survivants ont été intoxiqués. Ils sont traités dans les neuf hôpitaux de Daegu. Des témoins traumatisés ont été pris en charge par des spécialistes.
Malade mental. D'après les premières indications, l'incendie aurait été déclenché par un certain Kim Dae-Hwan, un ancien camionneur de 57 ans, alors que la rame de métro transportait quelque 600 passagers. Survivant, il aurait été reconnu par d'autres blessés. «Le métro s'est immobilisé à la station. Les portes se sont ouvertes. Un homme vêtu d'un survêtement a mis le feu avec un briquet à un berlingot de lait contenant un liquide inflammable et