Le «patron des patrons» arrêté pour «trahison à la patrie», le principal leader syndical du pays recherché : le président vénézuélien Hugo Chavez emploie la manière forte contre certains des responsables de la grève générale politique qui avait paralysé une partie du pays en décembre et janvier pour l'obliger à convoquer des élections anticipées.
Carlos Fernandez, président de Fedecamaras, la fédération des chefs d'entreprise, a été interpellé sans ménagements, mercredi soir, à la sortie d'un restaurant de Caracas, par des agents de la Disip (Direction des services de renseignement et de prévention), taxée par l'opposition de «police politique» au service d'Hugo Chavez. Selon certains témoins, des coups de feu auraient été échangés entre les policiers et les gardes du corps de Carlos Fernandez. Le «patron des patrons» vénézuélien n'a pu entrer en contact avec son avocat et sa famille que plusieurs heures plus tard.
Rébellion. Dans la matinée, un juge de Caracas annonçait avoir lancé un mandat d'arrêt contre lui, à la demande du parquet, pour, notamment, «rébellion, trahison à la patrie, incitation à la délinquance et association de malfaiteurs». Carlos Ortega, le président de la Centrale des travailleurs du Venezuela (CTV), le principal syndicat du pays, est également sous le coup d'un même mandat d'arrêt. Il n'avait toujours pas été arrêté hier soir et affirmait qu'il n'avait aucune intention de se rendre à la justice. «Ici, il n'y a aucune garantie de rien, il n'y a pas d'Et