Chirac l'Africain a rencontré Chirac le contemporain lors du XXIIe Sommet France-Afrique, qui s'est achevé vendredi à Paris. Le président français avait souhaité placer la réunion sous le sceau d'un «nouveau partenariat» entre la France et le continent noir. A l'issue de deux jours de travaux, auxquels ont pris part 52 Etats et 42 chefs d'Etat ou de gouvernement africains, il a concédé, vendredi, que les temps avaient changé : «Nous sommes aujourd'hui dans une approche, au fond, tout à fait nouvelle par rapport à ce qu'on a connu dans les années passées, non pas que je critique les années passées, simplement il faut s'adapter aux temps nouveaux.» L'hôte du XXIIe Sommet a expliqué que les relations entre la France et l'Afrique étaient désormais sorties «du système de l'assistance pour entrer dans le système du partenariat», lequel se définit, selon lui, par «une relation d'égal à égal». Il a présenté un certain nombre de propositions, notamment en matière agricole, destinées à soutenir le développement durable du continent (lire page 19).
Moderniser. La veille, le président français avait également prévenu que le temps de l'impunité était «fini» en Afrique. Une mise en garde perçue comme un avertissement adressé au grand absent de la réunion, le président ivoirien Laurent Gbagbo.
Cette volonté affichée de moderniser les relations franco-africaines n'a pas empêché Jacques Chirac d'inviter le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, mis au ban de l'Union européenne en raison de la d