Jérusalem
de notre correspondant
Plus les menaces de guerre contre l'Irak se rapprochent, plus les responsables de l'Autorité palestinienne tentent d'en prévenir les conséquences. Vendredi, à Moscou, Mahmoud Abbas (alias «Abou Mazen»), secrétaire général du comité exécutif de l'OLP, annonçait la «démilitarisation pour un an» de l'Intifada. Cela afin de «renouveler le processus de paix, selon la "feuille de route", et de mener à la naissance d'un Etat palestinien à l'horizon de 2005». Selon Abou Mazen, Ariel Sharon n'est intéressé «ni par la paix ni par la sécurité» : «Nous ne voulons pas jouer son jeu et lui donner prétexte à agresser le peuple palestinien.»
Cette déclaration fait suite aux demandes répétées du général Omar Suleiman, chef des services de renseignements égyptiens, qui tente de mettre sur pied au Caire un consensus entre toutes les formations palestiniennes. Une reprise des pourparlers prévue aujourd'hui dans la capitale égyptienne paraît compromise, car, d'ores et déjà, le Hamas, le Jihad islamique, le FPLP et le FDLP se sont opposés à toute idée de trêve. «Israël souhaite un cessez-le-feu total qui permettrait une reprise des négociations et non un cessez-le-feu d'un an, a déclaré Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien. Ces pourparlers interpalestiniens tournent en rond depuis des mois et n'aboutissent à rien.»
Au cours des derniers mois, Abou Mazen s'était dit à plusieurs reprises en faveur de la fin des attentats. Récemment, d'autres responsables s