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Libération

Attentat de Karachi : le procès une nouvelle fois ajourné

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Le Pakistan se montre peu empressé à juger les inculpés.
publié le 25 février 2003 à 22h39

Pour la troisième fois consécutive, les autorités judiciaires pakistanaises ont reporté (au 5 mars) le procès de deux militants islamistes inculpés dans l'attentat de Karachi. Asif Zaheer et Mohammad Bashir, deux citoyens pakistanais, sont inculpés de «meurtre et terrorisme» dans cet attentat à la voiture piégée qui a tué 11 techniciens et ingénieurs français et trois Pakistanais le 8 mai 2002 devant l'hôtel Sheraton de la mégapole du sud du pays. Au moment de l'attentat, ces Français employés par la Direction des constructions navales se rendaient sur la base navale de Karachi, où ils participaient à la réalisation du premier sous-marin de type Agosta 90-B fabriqué au Pakistan.

Pas de justification. Le troisième ajournement du procès a été prononcé sans explication convaincante par le juge Feroz Mohammad Bhatti. La fois précédente, le report du procès avait été décidé en raison de l'absence d'un des deux accusés, pourtant en prison. Zaheer et Bashir ont en effet été arrêtés en décembre et janvier à Karachi, puis formellement inculpés le 25 janvier. Aucune justification officielle n'avait été apportée à ce manquement.

Ce report en série du procès dénote un manque d'empressement de la justice pakistanaise qui s'était déjà manifesté par le passé. Selon la police, Zaheer et Bashir ont reconnu leur participation à l'attentat. Mais lorsqu'un groupe d'enquêteurs français, civils et militaires, s'était rendu fin janvier au Pakistan pour être informé des progrès des investigations sur